Le mot du curé – 2ème dimanche de l’Avent

Frères et sœurs,

Comme nous l’avons évoqué dimanche dernier, Jean le Baptiste fait partie des trois personnages qui vont nous guider pendant ce temps de l’Avent. Prophète marginal, nous le découvrons habillé de « poils de chameaux » et mangeant des sauterelles, une vie tout en sobriété dirait-on aujourd’hui. Dernier des prophètes annonciateurs de la venue du Messie, il invite avec force à la conversion et à la mission : « Convertissez-vous… préparez les chemins du Seigneur. ».

A cette époque Jean-Baptiste est en colère, comme son cousin Jésus, contre les abus du Temple sur le peuple. Aussi réagit-il en proposant un geste de conversion vers Dieu, qui consiste à se plonger dans le Jourdain et à rejeter de façon définitive ses propres péchés, plus-tôt que de sacrifier des bêtes sur l’autel du Temple de Jérusalem. Ainsi, chacun se tient prêt pour le Jugement dernier dont nous parle Isaïe dans la première lecture, en déclarant que le Messie « jugera avec droiture, et fera mourir les méchants » au profit d’un nouveau monde où « le nourrisson s’amusera sur le lit du cobra. ».  C’est ainsi que notre monde sera sauvé du mal, en entrant dans l’Éternité divine au Retour du Seigneur.

Mais en attendant cette Fin des Temps, Dieu attend de nous l’audace du témoignage de notre foi, afin de permettre à nos contemporains de découvrir «la largeur, la profondeur, la hauteur et la longueur » de l’amour du Christ pour chacun, comme l’écrit Saint Paul aux Éphésiens 3,18. C’est exactement le message de notre bon Pape Léon, lors de son voyage apostolique au Liban : « Chers jeunes, vous regrettez peut-être d’avoir hérité d’un monde lacéré par les guerres et défiguré par les injustices sociales. Pourtant, il y a en vous une espérance, un don qui semble désormais nous échapper, à nous les adultes. Vous, Vous avez le temps. Ne laissez personne vous voler votre avenir, vous avez l’enthousiasme nécessaire pour changer le cours de l’Histoire. ».

Et si nous changions nous-mêmes le cours de l’Histoire en devenant les messagers de l’amour de Jésus-Christ, en étant comme des passeurs de paix et de miséricorde autour de nous ? Faisons tout pour que ces fêtes soient à la hauteur de la venue de notre Seigneur. Engageons-nous à ce que toutes nos retrouvailles familiales et amicales soient des oasis de paix et d’amitié, alors comme de bons scouts nous pourrons nous endormir en chantant paisiblement « que nous avons fait votre Sainte Volonté Seigneur. ».

Soyez bénis.

Père Nicolas Guillou

PS : pour une lecture spirituelle cette semaine : Pape Missionnaire d’une Église mondialisée. Biographie sur Léon XIV. Artège. 2025